Cela avait été très tôt prédit après le reste incendie survenu au terminal pétrolier de Conakry. Les conséquences néfastes sur le secteur économique en général seraient inéluctables. Le moins qu’on puisse dire ou écrire plusieurs semaines après, c’est qu’elles le sont davantage sur le secteur informel avec les délestages en cours dans la capitale guinéenne…

Au terme des tout premiers communiqués rendus publics par le comité de crise mis en place par le Président de la Transition, les conséquences du vaste incendie survenu au terminal pétrolier de Conakry auraient un impact négatif sur le secteur de la desserte du carburant à la pompe, ainsi que celle de l’électricité. S’il est plus ou moins vrai que les efforts déployés par le gouvernement ont, plusieurs semaines après, permis d’amoindrir les impacts nocifs sur le service du carburant dans les stations-service, pour ce qu’il est du celui de la desserte de l’électricité, ce semble hélas être la croix et la bannière au niveau de plusieurs société et entreprise de la place, à commencer par nombre de dénombrements du secteur informel.
S’agissant dudit secteur, il est de plus en plus loisible de constater en grande banlieue de Conakry une dégradation sérieuse de la situation. En vue de prendre la pleine mesure de cette situation frisant parfois la détresse, nous avons fait le tour des abords de certains grands marchés, des lieux de prédilection de plusieurs commerces, ateliers de couture, de coiffure, de vitrerie, ainsi que bien d’autres. Les constats, récriminations et plaintes sont quasiment les mêmes pour les personnes rencontrées. Depuis le grand retour des délestages, consécutif il est vrai au drame de Kaloum, aucune activité sérieuse ne peut s’exercer durant une longue partie de la journée. « Nous sommes obligés d’attendre le retour du courant pour travailler parce que nous ne disposons pas de groupe électrogène », nous lance un vitrier. Quand le tenancier du centre informatique d’à- côté d’ajouter que même lorsqu’on dispose d’un groupe électrogène, c’est un casse-tête d’obtenir de l’essence à sa convenance dans les stations-service.

De la paralysie des activités informelles semble résulter un pénible manque à gagner. Lequel n’est point du tout sans conséquence. « J’ai du mal à faire face au paiement du loyer au niveau de mon atelier de couture », nous confie dame Zeinab. Quand un chaudronnier avoue qu’il éprouve en ces moments du mal à faire face aux charges familiales. A quand donc la fin des délestages pour espérer une reprise conséquentes des activités dans l’informel, donné pour être un véritable poumon économique ? Seule EDG pourrait valablement répondre à cette grande question.

Moussa Soumah