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Conakry- Les femmes vendeuses dans les marchés de Conakry sont confrontées à d’énormes difficultés quotidiennes dues à la hausse des prix de denrée de première nécessité. Se levant très tôt pour aller chercher les marchandises et revendre dans leurs marchés enfin de subvenir aux besoins de leurs familles, la plupart dont les maris sont au chômage ou à la retraite. Si certaines d’entre elles se plaignent de la hausse des prix, d’autres indiquent ne plus pouvoir affronter le coût élevé de transport de leurs marchandises et l’insécurité. Face à cette situation, notre reporter est allé à la rencontre de ses braves femmes au marché de Bonfi dans la commune de Matam.

Se levant très tôt, FATOUMATA KEITA, vendeuse des légumes au marché de Bonfi a dénoncé les tares que la plupart des femmes vendeuses traversent quotidiennement.

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Fatoumata Keita

« De nos jours, nous sortons à 4 heures du matin pour nous rendre au marché de Matoto pour chercher les condiments et revendre dans la journée. Malgré la cherté des prix, nous sommes obligés de les prendre parce que c’est à travers ça nous payons la scolarité de nos enfants et c’est avec ça que je nourris ma famille puisque mon mari ne travaille plus. J’ai commencé cette activité ça fait plusieurs années. Nous sortons à 4 heures du matin pour aller acheter, mais nous rencontrons beaucoup de difficultés sur la route suite à l’insécurité qui règne. A chaque fois nous sommes victimes des bandits qui nous agressent et retirent nos portefeuilles ».

Pour terminer, elle lance un message aux autorités de venir en aide pour que les prix des denrées de première nécessité baissent.

« Nous lançons un appel aux autorités de revoir nos situations parce que les prix sont exorbitants, ils n’ont qu’à nous aider à diminuer le prix nous souffrons tellement dans les marchés ».

De son côté, BOUNTOURABY CAMARA, vendeuse de gombo nous raconte les difficultés qu’elle rencontre dans son quotidien.

BOUNTOURABY CAMARA

« Nous prenons les poissons et les gombos dans nos marchés ici, mais les prix sont coûteux, nous souffrons beaucoup. Quand on dit au livreur de diminuer le prix, il ne te regarde même pas dans les yeux et il te répond avec des mots sales. Nous sommes obligés de le prendre parce qu’on a pas le choix et nos maris ne travaillent plus c’est à travers ça nous nourrissons nos familles, c’est avec ça nous payons nos loyers et la scolarité de nos enfants. Alors nous lançons un appel aux nouvelles autorités de nous venir au secours, les prix sont de nos marchés sont vraiment inabordables. Il faut nous aider pour que les prix diminuent, pour qu’on puisse avoir une vie meilleure ».

AMINATA YANSANE, vendeuse des feuilles de patate et mère de cinq enfants nous expliquent les faits quels rencontres dans le marché.

AMINATA YANSANE

« Nous trouvons ses feuilles de patate à Matoto où les paysannes envoient. Mais avec tout ça le prix est encore cher. Surtout en période de la saison sèche les feuilles de patate sont introuvables, mais si c’était la saison pluvieuse on peut les trouvées facilement. J’ai grandi dans la vente de ses feuilles avec ma grande mère, je me suis mariée dans cette activité et j’ai cinq enfants qui vendent des feuilles de patate au marché. Comme chaque activité, nous rencontrons d’énormes difficultés qui sont liées au transport de ces feuilles de patate et le manque d’ engrais. Quand les paysannes envoient leurs feuilles de patate difficilement, elles nous disent souvent que le prix du transport est cher et elles nous vendent à un prix très élevé voir même exorbitant. Donc nous lançons un appel aux nouvelles autorités de venir au secours des paysannes pour les aider à avoir de l’engrais et diminuer le prix du transport ».

Ousmane Yattara

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