Victime ‘’de coups et blessures volontaires’’, Yayé Fatou Barry, âgée de 54 ans a comparu, lundi, 27 mars 2023, pour livrer sa part de vérité dans le dossier des évènements du 28 septembre 2009.

Elle a comparu aux environs de 12 heures avec des pièces justificatives au tribunal de Dixinn délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry, en son audience criminelle.

Après avoir décrit le chemin parcouru qui mène vers l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, lieu choisi comme point de départ pour rallier le Stade du 28 septembre.

Yayé Fatou Barry dit que « les manifestants ont quitté les lieux avec certains leaders des forces vives de la nation pour aller au Stade, l’ambiance était bon enfant, chacun manifestait sa joie. C’est en ce moment, dit-elle, que les tirs ont commencé à retentir pendant que j’étais à la tribune ».

C’est ainsi, précise-t-elle, qu’elle a reçu un projectile au niveau de la tête endommageant ainsi sa paire de lunettes qui lui permettait de voir parce que, soutient-elle, elle souffre de la myopie.

« Face à cette menace qui pesait sur les manifestants, c’était le sauve qui peut et c’est dans ça, que j’ai été proprement bastonnée par mes bourreaux avant d’être sauvée par un jeune mécanicien », précise dame Fatou Barry.

Poursuivant, la victime Yayé Fatou Barry dit avoir effectué des examens à Dakar au Sénégal, selon elle, qui attestent la présence d’un corps étranger dans son front et une telle intervention ne relevait pas de la compétence des médecins guinéens.

« Le corps étranger qui se trouve dans mon front me fatigue toujours, je demande à ce qu’on m’aide à extraire ce corps qui me fait beaucoup mal et qui affecte beaucoup ma vision ».

Elle a par ailleurs rappelé avoir enjambé beaucoup de cadavres contrairement  aux 57 corps dont on fait croire.

AGP