Dans la matinée de ce lundi 9 octobre 2023, le journaliste Mouctar Bah, correspondant de RFI en Guinée, est apparu à la barre comme parties civiles à ce procès. Le procès des événements du 28 septembre 2009 se poursuit ce lundi 9 octobre 2023 par devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry.

A la barre, le journaliste revient sur ce qu’il a vécu, surtout les circonstances dans lesquelles ses matériels de travail ont été endommagés.

« Je n’ai pas vu d’autres comme Toumba, mais Tiègboro, je l’ai vu et on est resté ensemble pendant un bon moment Quant à Bafoé, je l’ai vu parce qu’il a insulté les policiers devant moi. Je lui ai montré les matériels gâtés », a-t-il expliqué.

A la question de savoir ‘’à quel moment les choses ont dégénéré au stade ? ‘’, Mouctar Bah a précisé que « c’est quand Tiègboro a dit « charger » que ça a commencé à dégénérer ». Cependant, c’est quand il était caché derrière la tribune qu’il a aperçu des gens tirer sur d’autres qui tentaient d’escalader le mur de l’université pour se sauver.

Sans révéler le nom de la personne, ce journaliste confie avoir été informé par un officier par le biais d’un de ses collaborateurs, de quitter la maison parce qu’une réunion aurait été tenue au camp Alpha Yaya, pour le traquer.

« Une personne anonyme m’a dit qu’on a ramassé 84 corps au stade. Une heure après la même personne m’a rappelé pour me dire qu’on est en train d’enterrer des corps près des rails au camp carrefour, mais la personne n’a pas précisé si ce sont ces 84 corps qu’on a enterrés », a-t-il dit.

Mouctar Bah affirme qu’au stade ce jour, il a vu les officiers « colonel Moussa Tiègboro Camara et Général Ansoumane Camara. C’est Bafoé qui m’a sauvé au stade », a-t-il précisé.

A la barre Mouctar Bah réclame justice pour toutes les victimes.

Mohamed Sano