L’Afrique est devenue en quelques années l’épicentre mondial du terrorisme, un « enfer » à combattre « avant qu’il ne devienne incontrôlable », selon António Guterres.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé la communauté internationale à combattre le terrorisme en Afrique avant qu’il ne devienne incontrôlable. Cet appel a été lancé fin janvier, lors d’une réunion du Comité de coordination du Pacte mondial de lutte contre le terrorisme des Nations unies ayant pour thème la coordination des initiatives antiterroristes en Afrique.

L’Afrique est devenue en quelques années l’épicentre mondial du terrorisme et la communauté internationale doit « combattre cet enfer maintenant, avant qu’il ne devienne incontrôlable », a déclaré Guterres, cité par l’ONU. « Partout sur le continent, Daech, Al-Qaïda et leurs affiliés exploitent la dynamique des conflits locaux et les fragilités pour faire avancer leur agenda, tout en déchiquetant le tissu social de pays entiers avec de la violence, de la méfiance et de la peur », a-t-il dit.

« Communauté après communauté, les groupes terroristes étendent leur influence, développant leurs réseaux continentaux avec plus de combattants, de financement et d’armes, forgeant des liens avec des groupes criminels organisés transnationaux, et répandant la peur, la misère et des idéologies haineuses à travers le cyberespace », a-t-il déploré. « Dans tous les cas, ce sont les civils qui paient le prix le plus élevé », a-t-il ajouté, appelant à « combattre cet enfer maintenant, avant qu’il ne devienne incontrôlable ».

« Nous travaillons nous-mêmes en étroite collaboration avec l’Union africaine, la CEDEAO (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) et d’autres en matière de prévention, d’assistance juridique, d’enquêtes, de poursuites, de réintégration et de réadaptation, ainsi que de protection des droits de l’homme y compris notre soutien aux pays dans la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies », a souligné Guterres. « Nous aidons également à soutenir les victimes et les survivants du terrorisme afin qu’eux et leurs familles guérissent de tout ce qu’ils ont enduré ».

Un autre signe de progrès important a été, selon lui, l’adoption unanime par le Conseil de sécurité des Nations Unies de la résolution 2719 sur le financement des opérations de soutien à la paix dirigées par l’Union africaine. Mais, malgré tous ces efforts, le Secrétaire général a jugé nécessaire « une action urgente, d’une ampleur bien plus grande que celle que nous avons vue jusqu’à présent ».

Avec dpa-news