Le nouveau chef militaire du Niger s’en est pris aux pays voisins et à la communauté internationale dans un discours télévisé national mercredi soir, et il a appelé la population à se tenir prête à défendre la nation.

Dans l’une des rares allocutions qu’il a prononcées dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis qu’il a pris le pouvoir aux dépens du président démocratiquement élu il y a une semaine, le général Abdourahmane Tchiani a mis en garde contre l’ingérence étrangère et l’intervention militaire contre le coup d’État.

M. Tchiani, qui commande la garde présidentielle du Niger, a également promis de créer les conditions d’une transition pacifique vers des élections après l’éviction du président Mohamed Bazoum.

Son discours intervient dans un contexte de tensions régionales croissantes, la CEDEAO menaçant de recourir à la force militaire si M. Bazoum n’est pas libéré de son assignation à résidence et rétabli dans ses fonctions d’ici au 6 août.

La CEDEAO a imposé de sévères sanctions économiques.

M. Tchiani a déclaré que le Niger était confronté à des temps difficiles et que l’attitude « hostile et radicale » de ceux qui s’opposent à son pouvoir n’apportait aucune valeur ajoutée.

Il a qualifié les sanctions imposées par la CEDEAO d’illégales, d’injustes, d’inhumaines et de sans précédent.

Une réunion de deux jours des chefs de la défense de la CEDEAO s’est ouverte mercredi dans la capitale nigériane pour discuter des prochaines étapes.

Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la stabilité de la CEDEAO, a déclaré que la réunion d’Abuja porterait sur la manière de « négocier avec les officiers dans la situation d’otages que nous connaissons en République du Niger ».

Les sanctions annoncées dimanche par la CEDEAO comprennent l’arrêt des transactions énergétiques avec le Niger, qui tire jusqu’à 90 % de son électricité du Nigeria voisin, selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables.

Africanews