Alors que le nouveau premier ministre Amadou Oury Bah a entamé un dialogue avec les professionnels des médias, Reporters sans frontières (RSF) appelle le nouveau gouvernement guinéen à garantir la liberté de la presse, en rétablissant l’accès aux médias brouillés et inaccessibles dans le pays depuis plus de trois mois. 

Un vent d’espoir pourrait souffler sur les médias en Guinée. Le 6 mars, le nouveau Premier ministre, Amadou Oury Bah, a rencontré des représentants des associations de presse et plusieurs patrons de médias – dont ceux victimes de restrictions et de brouillages – afin de développer des solutions pour “sortir de la crise” qui dure depuis plus de trois mois.

Amadou Oury Bah a évoqué la mise en place d’une commission de travail et s’est notamment engagé à rassembler “les acteurs impliqués en vue de trouver une solution idoine”. S’il a aussi appelé à plus de “responsabilité” des médias dans leur traitement de l’information, RSF rappelle que les autorités, avec la Haute autorité de régulation (HAC)  ont jusque-là été à la manœuvre de répressions arbitraires et injustifiées, et exhorte le nouveau gouvernement à des mesures fortes sans tarder.

Cette rencontre avec la presse constitue un signal positif et doit être suivie d’effets. Le nouveau gouvernement doit à présent s’engager à garantir la liberté de la presse, notamment en rétablissant sans plus attendre les médias restreints sur le territoire depuis plus de trois mois. Alors que les quatre radios brouillées et les trois chaînes de télévision retirées de plusieurs bouquets télévisuels subissent des dommages économiques sans précédent, ces médias doivent pouvoir reprendre leurs activités afin de garantir le droit d’accès à une information plurielle en Guinée.

Sadibou Marong
Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF