Venus pour négocier la libération de leur ami, Mamadou Lamine Sall a déclaré qu’il a été mis aux arrêts avec son ami Bobo par les autorités du camp Koundara après avoir été qualifiés de rebelles.

Il a tenu cette déclaration, ce lundi, 24 juillet 2023, au tribunal de Dixinn, délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry, sous l’égide du président dudit tribunal Ibrahima Sory 2 Tounkara.

Selon la victime, Mamadou Lamine Sall, après les évènements du 28 septembre 2009, le jeune frère de son ami, Korka est venu lui dire que son frère aîné est porté disparu. C’est ainsi, dit-il, lui et son ami Bobo ont négocié avec un militaire sur un montant qui s’élève à hauteur de 500 000 francs guinéens pour  obtenir la libération de son ami.

Arrivé au camp Koundara avec son ami et le militaire qui devait les aider pour la libération de leur ami, dit-il, un militaire nommé, Tanènè nous a dit de vider le contenu de nos poches sur la table avant de nous jeter dans les violons du Camp.

« Chaque matin, Tanènè nous invitait à prendre le déjeuner. À la descente des escaliers, à notre fort étonnement, on voyait le commandant Begré donner des ordres à ses éléments de nous frapper chacun 50 coups », a révélé la victime avant d’ajouter qu’on les frappait au-delà de 50 coups.

Selon lui, Paul Mansa Guilavogui qui est dans le box des accusés, figure parmi les tortionnaires du Camp Koundara.

« Paul Mansa Guilavogui venait aux environs de 2 heures du matin dans un état d’ivresse pour nous proférer des menaces dont entre autres: vous êtes  des rebelles et vous êtes nombreux ici nous allons tuer deux personnes parmi vous chaque matin », a dénoncé la victime.

Selon lui, son ami Bobo et lui ont eu la vie sauve grâce à l’implication d’un général. C’est lui, dit-il, qui a dit au commandant du Camp Koundara, Begré de nous libérer.

Il faut par ailleurs rappeler qu’après leur libération, son compagnon d’infortune  (Bobo) n’a pas survécu aux scènes de tortures dont ils ont fait l’objet dans ce Camp militaire.

Et leur Korka, qui avait répondu à l’appel des forces vives de la nation au Stade du 28 septembre n’a jamais été retrouvé.

AGP