Le président du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN) Lansana Kouyaté a clarifié sa position ce samedi 25 novembre par rapport à l’organisation des futures élections par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation. C’était au cours de son assemblée hebdomadaire à son siège, sis à Ratoma-Bonfi dans la commune de Ratoma.

Selon l’ancien premier ministre guinéen a soutenu que dans la plupart des pays démocratiques, l’organisation des élections revient au ministère de l’administration du territoire.

« L’idée originelle de la CENI, c’est venu du Benin. Au cours de leur conférence nationale, ils ont dit pour éviter les conflits électoraux, on va mettre maintenant en place un organe indépendant qui va diriger les élections. Ceux qu’ils appelaient CENA, on a vu qu’ils ont tiré les leçons, mais là-bas, il y a des gens qui étaient pour ça. En Guinée, on a suivi comme beaucoup de pays africains, sauf le Sénégal. Le Sénégal a créé une commission nationale autonome sans créer la CENI, mais on a laissé au ministère de l’administration du territoire de gérer les élections. Lamine Cissé, c’est un ami, il est déjà mort, mais il a fait des élections où le président sortant a perdu, il faut très courageux. Lui, il était son ministre, s’il l’a fait et ce qui se fait dans tous les pays démocratiques, il n’y a pas de CENI là-bas. 90% des pays démocratiques du monde n’ont pas de CENI ou de CENA, c’est le ministre de l’administration du territoire qui organise les élections », a-t-il martelé.

Pour lui, la bonne organisation des élections, il faut accepter que le ministère de l’administration du territoire organise les élections sous le contrôle d’un organe.

« Chaque fois qu’on a créé des CENI, les partis politiques ont envoyé des représentants là-bas, ces représentants ont basculé de l’autre côté. Quant à la tête de l’État, il n’y a pas cette défense, très facilement, on lâche le parti et on va là-bas. C’est ça la réalité. Si nous voulons faire marcher les choses en fonction des réalités, on doit accepter que le ministère de l’administration du territoire organise les élections sous le contrôle d’un organe qui est déjà prévu d’ailleurs », a-t-il indiqué.

Mohamed Yattara