Le RPG-AEC a tenu ce samedi 24 juin 2023, son assemblée générale hebdomadaire à son siège à Gbèssia. Au cours de cette assemblée hebdomadaire les membres du bureau politique national ont analysé et commenté l’actualité sociopolitique de la Guinée. Au tour de rôle les cadres du parti ont évoqué les acquis du régime d’Alpha Condé tout en invitant les militants et sympathisants et même les anciens cadres d’être fière du parti car, ce qu’ils ont accompli en 10 ans, aucun régime n’est parvenu à le faire.

A l’entame, Lansana Komara, secrétaire administratif du parti jaune, s’interroge du fait qu’à ce jour, les 24 mois de délai de la transition conclu entre la CEDEAO et le CNRD, ne sont pas en train d’être respectés.

« Vous avez constaté les 24 mois qui ont été signés par les autorités actuels et la CEDEAO, ne sont plus en train d’être respectés. On n’a même pas besoin de demander de gauche à droite mais, on voit que ce n’est plus à l’ordre du jour, ça au moins c’est clair, il faut être aveugle pour ne pas comprendre ça. La CEDEAO avec laquelle ils ont signé cet accord de 24 mois, cette CEDEAO dit « nous venons évaluer ce que vous avez fait ». Ils (les autorités actuels) disent non, attendez d’abord. Nous sommes à cette phase-là. La CEDEAO dit « il paraît que vous avez travaillé, on vient évaluer ce que vous avez fait ». À quelques jours, ils (les autorités actuels, ndlr) disent non, attendez d’abord. Qu’est-ce que cela veut dire? Ça veut dire, nous ne sommes pas prêts ou bien il y a une mauvaise volonté quelque part. Voilà donc, nous sommes dans cette situation-là. Mais restons tranquille, le peuple de Guinée observe très bien et le peuple de Guinée appréciera au moment venu », a-t-il dit.

Longtemps resté loin des activités politiques même de son parti, l’ancien député du RPG-AEC, Souleymane Keïta a magnifié les actions du parti durant leurs mandants.

« Le RPG a toujours été un parti qui s’est battu pour l’instauration de la démocratie en Guinée et a prouvé ce qu’il peut faire, une fois au pouvoir. Ce combat-là a été un combat long et difficile (…). En 2010, le président Alpha Condé arrive à la tête du pays, et vous savez l’état dans lequel il l’a trouvé, sur tous les plans. Le pays était dans un trou, il ne faut pas avoir le complexe de le dire. Mais si nous regardons en 10 ans, nous avons fait une révolution en dépit des difficultés et des erreurs que nous avons eu à faire. Comparativement à l’histoire de la Guinée, on a relevé d’importants défis (…). En 2010, le PIB de la Guinée était de 6,5 milliards de dollars. En 2020, c’était 15 milliards de dollars. En 10 ans, nous avons doublé le PIB de la Guinée. Aucun pays de la sous-région n’a fait ça, c’est pourquoi la Guinée est riche et jusqu’au 5 septembre, les perspectives étaient bonnes. (…). En 10 ans, on a triplé le salaire des enseignants. Les militants du RPG, nous devons être fiers. Nous devons être fiers de notre engagement, fiers de notre combat et nous devons assumer notre part dans la gestion de notre pays. Je vous jure, si on fait une analyse comparative, le bilan du Pr Alpha Condé est positif. En 10 ans, ce qu’on a fait, aucun régime ne l’a fait. Et nous sommes parvenus à faire ça malgré le contexte que vous connaissez, parce que certains nous ont empêché de gouverner ici. Certains acteurs ont fait de la violence, leur arme pour nous empêcher de gouverner, mais nous avons gouverné et nous avons fait des résultats », a-t-il dit.

Par ailleurs, Souleymane Doumbouya a regretté que certains cadres, qui ont pris une part active à l’écriture et à la vulgarisation de la Constitution de 2020, renient cette loi fondamentale aujourd’hui.

Cherif Djiba Sano