C’est une décision notifiée ce mardi 16 mai 2023, par le tribunal militaire de Conakry. Alors que la première audience était public la semaine dernière, désormais, les audiences dans le cadre du procès de vol d’armes au centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix de Kindia, se tiendront à huis-clos.

Les journalistes mobilisés pour la couverture de cette affaire ont été priés de quitter la salle avant l’ouverture de l’audience. Outre ces hommes de médias, les proches des prévenus ont également quitté la salle.

Le sous-lieutenant Aboubacar Sidiki Kaba, les caporaux Karinka Doumbouya, Lancinet Oularé, Moussa Sidibé et Mamadi Kaba, membre du syndicat des transporteurs de Gomboya, en service au magasin d’armement dudit camp sont poursuivis pour des faits de vol aggravé, de transfert illicite d’arme, de recel, de complicité, de blanchissement de capitaux et de financement du terrorisme.

À l’ouverture de l’audience la semaine dernière, le sous-lieutenant Aboubacar Sidiki Kaba, considéré comme accusé principal, a avoué, selon l’ordonnance de renvoi lu à la barre, avoir participé à un trafic d’armes avec un groupe affilié à l’État islamique basé au Mali.

Cependant, un autre prévenu dans cette affaire, à savoir le caporal Lancinet Oularé, nie toute implication dans cette affaire. Il affirme que le sous-lieutenant Kaba lui a dit que le vol des armes avait été ordonné par l’ancien chef d’état-major, Général Sadiba Koulibaly.

Cette décision de huis-clos serait liée, selon plusieurs observateurs, au fait que le nom de cet officier ait été cité à la barre et relayé par les médias le jeudi dernier.

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