Les Nations Unies se disent « profondément troublées » par l’évolution de la situation des droits de l’homme au Sénégal.

Mardi, le porte-parole du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a notamment mis l’accent sur l’utilisation d’armes à feu par les forces de sécurité contre les manifestants.

Il a affirmé que l’organisation a demandé que les enquêtes ouvertes par les autorités sénégalaises soient rapides indépendantes et approfondies.

« L’utilisation d’armes à feu par les forces de sécurité lors de manifestations constitue un précédent négatif pour le Sénégal. Il est de la responsabilité première des autorités sénégalaises de préserver le respect de longue date du pays pour les traditions démocratiques et l’état de droit en garantissant le droit à la liberté de réunion et d’expression pacifiques. », a déclaré Seif Magango, porte-parole du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.

Le Haut-commissaire a également partagé ses inquiétudes face aux restrictions à la liberté d’expression et de réunion pacifique à la suite des manifestations, évoquant précisément le cas de Walfadjiri TV, une chaine privée qui couvrait des manifestations en direct et qui a été suspendue le 1er juin sans justification légale. La chaîne n’a toujours pas été rétablie à ce jour.

Du 1er au 3 juin, le Sénégal a été en proie à ses pires troubles depuis des années après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs. L’annonce de la condamnation a déclenché des violences qui ont fait officiellement 16 morts, Amnesty International estime à 23 le nombre de morts.

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