Plusieurs quartiers et artères de Touba ont été envahis par les eaux après la forte pluie tombée dans la nuit de vendredi à samedi dans la ville sainte, à moins de 48h de la célébration de la 129ème édition du grand Magal, a constaté l’APS.

Au quartier Guède, le décor par endroit atteste de la forte quantité d’eau enregistrée. Plusieurs routes sont impraticables à cause des flaques d’eau.

»Chaque année, en période d’hivernage, les habitants de Guédé sont sur le qui-vive », soutient Aïssatou, une habitante de ce quartier situé à moins de deux kilomètres de la grande mosquée de la cité religieuse.

Trouvée au milieu de ces bassines et seaux en train de laver son linge, la trentenaire dit être habituée à vivre cette épreuve qu’elle qualifie pourtant de ‘’traumatisant’’.

Selon elle, la situation pouvait être plus compliquée n’eut était l’intervention des éléments des sapeurs-pompiers qui ont évacué une bonne partie des eaux de pluie. « L’eau que vous voyez ici était beaucoup plus importante mais les sapeurs-pompiers ont évacué une bonne partie à l’aide de leur motopompe », dit-elle.

Non loin de là, chez Mame Diarra Thiam, l’eau a complètement occupé la cour de la concession. Avec ses enfants et sa mère d’un âge assez avancé, ils essaient tant bien que mal d’évacuer l’eau avec les moyens du bord.

Elle soutient que c’est la première fois que sa maison est envahie par les eaux à un tel niveau. « C’est la première fois que notre maison est confrontée à une situation pareille alors que j’ai aujourd’hui plus de trente ans », fait-elle savoir, à bout de souffle après plusieurs heures de travail.

La 129ème édition du grand magal de Touba est célébrée en période d’hivernage.

L’air fatigué, Abdoulaye Coly, un automobiliste, estime qu’il faut sans doute un plan spécial pour régler définitivement le problème des inondations et ou d’évacuation des eaux pluviales à Touba.

Dans certains quartiers, plusieurs concessions sont abandonnées, d’autres occupants n’ayant pas de choix cohabitent avec les eaux. C’est le cas à Ndamatou et à Keur Niangue entre autres quartiers périphériques de la ville de Touba.

Dans ces endroits, l’accès est difficile voire impossible pour les visiteurs. « Nous sommes fatigués chaque année on vit le même calvaire », déclare un habitant de Keur Niangue, sous couvert de l’anonymat.

»La situation a empiré à cause de la pluie tombée cette nuit. Jusqu’à hier (vendredi), précise-t-il, la situation était moins préoccupante grâce aux efforts des pouvoirs publics et des autorités de Touba. Mais, avec la quantité d’eau enregistrée hier, beaucoup de maisons ne pouvaient plus contenir l’eau ».

A l’en croire, de nombreux habitants ne vont pas célébrer le Magal chez eux à cause des inondations. « Beaucoup de maisons sont complètement envahies par les eaux, ce qui pousse  ainsi leurs occupants à quitter les lieux le temps de trouver une solution », explique-t-il.

Aux alentours de la grande mosquée de Touba, l’eau a déjà été évacuée par les éléments des sapeurs-pompiers. La circulation commence à être un peu fluide dans cette zone très fréquentée par les pèlerins et les véhicules détenteurs de laisser-passer en cette matinée de samedi à moins de 48h de la célébration de la 129ème édition du grand Magal.

APS