S’y rendra-t-il ou pas ? A défaut d’une annonce officielle du Gouvernement guinéen ou de la Présidence de la République, il était difficile de trancher cette question au moment où nous allions sous presse.

Une certitude cependant. Les antennes locales des Forces Vives de Guinée au Pays de l’Oncle Sam, elles, entendent organiser une marche de protestation le jour où le Colonel-président ou tout au moins son Représentant prendrait la parole devant la tribune des Nations Unies. Taleb Bah, membre de l’une d’entre elles, l’a confirmé le jeudi 14 septembre passé sur l’antenne de la radio privée ‘’Film fm’’, dans l’émission ‘’Mirador’’. Le site guinéen Mosaïqueguinee.com a décrypté l’intervention, dont la teneur non moins significative ce de ce membre vous est livrée ce dessous…

« Aujourd’hui, tous les Guinéens ou la majorité des Guinéens reconnaissent que la transition est en train d’échouer. Nous sommes de vrais amis au colonel Mamadi Doumbouya, de véritables amis. Il doit regarder aujourd’hui le cas de la junte du capitaine Moussa Dadis Camara. Il faut savoir que ce n’est pas un mauvais accueil que nous voulons lui réserver. Mais, comme nous l’avons toujours dit, il y a des violations des droits de l’Homme dans le pays, ce n’est pas ce qu’il avait promis le 5 septembre et le lendemain du 5 septembre 2021. Nous voudrions vraiment lui rappeler les promesses qu’il a prises quand il est arrivé au pouvoir. Nous voudrions aussi lui dire qu’actuellement en Guinée, il y a des tueries ciblées sur l’Axe. Tout le monde reconnaît aujourd’hui que le CNRD a créé deux catégories de Guinéens surtout dans la zone de Conakry. L’exemple le plus récent est la marche des Forces vives le 5 septembre 2023. Pendant qu’on réprimait cette marche, sur l’autre rive, on chantait et dansait. Il y a eu 4 morts. Personne ne peut dire aujourd’hui qu’il n’y a pas deux catégories de guinéens. Nous voulons aussi lui dire que nous voulons l’organisation d’un dialogue qui sera présidé par une personnalité indépendante du CNRD et des acteurs politiques. Egalement, nous voulons lui dire de façon claire et précise que la transition doit être rectifiée, sa trajectoire a pris une direction complètement différente de celle promise le 5 septembre 2021. Qu’il (colonel Doumbouya, ndlr) soit là ou pas, nous nous ferons entendre devant le siège des Nations-Unies (…) », dixit Taleb Bah, depuis les Etats-Unis.

Une synthèse de

Moussa Soumah