C’en est terminé de la justice Guinéenne, que dis-je de la justice version CNRD ! Depuis hier nuit, c’en est terminé de la justice boussole d’une transition qui a touché le fond.

A jamais, la justice sous le CNRD s’est défroquée, à jamais la justice sous le CNRD, s’est avilie, à jamais, elle s’est abâtardie, à jamais, elle s’est abîmée au fond de l’océan, à jamais elle s’est ensevelie au tréfond de l’ignominie ! Et c’est bien, celui qui se donnait, jusqu’ici, l’image du Zorro de l’indépendance de la justice, qui jurait par ses grands dieux, se battre pour que la loi soit appliquée dans toute sa rugosité, dans toute sa rudesse, pour que le droit soit dit sans entrave ni discrimination aucune, il a bien fallu ci-là, pour porter le coup de grâce à cette justice, qui quoiqu’ayant toujours été brinquebalante, ne s’était jamais détraquée à ce point.

Celui qui jurait ‘’ si par l’application de la loi, je dois incendier la Guinée, elle sera incendiée’’, ou encore ‘’quand il s’agit de la loi et de mon honneur, je ne reculerai devant rien’’ ou encore ‘’je n’ai pas de sentiment quand il s’agit de la loi’’, a trahi sa parole de magistrat soi-disant vertueux, s’est sabordé à jamais.

Sauf erreur de jugement de ma part, alors que le redresseur des torts hier, était venu pour un tantinet aider à redorer les blasons en putréfaction de la justice, il est finalement celui qui l’a mise en coupes réglées, celui qui l’a mise en capilotade, celui qui l’a achevée, celui qui l’a enterrée. Parce que cette justice n’existe plus, parce qu’il n’y a plus de loi qu’on respecte, parce que quelqu’un a décidé de faire de cette justice sa chose, qu’il faut désormais, au nom justement, de la paix et de la quiétude, à la suite de Foniké Mengué, Ibrahima Diallo, Billo Hadjas Bah, mettre à disposition des prélats, Kassory Fofana, Amadou Damaro, Dr Mohamed Diané, Oyé Guilavogui, tout le ban et l’arrière-ban ; parce que c’en est terminé de la justice, l’heure est aux mises à disposition !

C’est le scandale du siècle, le corps de la magistrature est traumatisé, le corps de la magistrature est babafié, le corps de la magistrature est indigné, je suis indigné !

Aboubacar Diallo