L’approvisionnement en eau potable des populations urbaines et rurales considéré comme priorité dans le document de politique nationale de l’eau est sous la responsabilité du ministère de l’Energie, de l’hydraulique et des Hydrocarbures (MEHH) et l’assainissement est sous le contrôle du ministère de l’urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire (MUHAT).

C’est dans ce contexte qu’un forum national de l’eau et de l’assainissement  a été organisé à cet effet. Ce forum de Conakry a débuté ce mercredi 10 mai 2023 dans un réceptif hôtelier en présence des membres du gouvernement,  des corps diplomatiques accrédités en Guinée, le président du CNT conseil national de la transition, les représentants de la société civile ainsi que d’autres personnalités et les partenaires techniques et financiers . C’est le premier chef du gouvernement Dr Bernard Goumou qui a présidé la cérémonie d’ouverture.

Dans son intervention, le ministre de l’Energie, de l’hydraulique et des Hydrocarbures c’est d’abord réjouit vraiment pour la tenue de ce forum avant d’exprimer en disant ceci : »La République de Guinée est connu comme le château d’eau de l’Afrique de l’ouest  en raison de l’abondance  de ces ressources en eau, dont trois fleuves principaux (le Niger, le Sénégal et la Gambie) et un réseau interne de 1165 rivières. Cependant la Guinée n’a pas été en mesure de tirer pleinement parti de sa dotation naturelle en sa raison de la faible mobilisation  et de la valorisation de ses ressources, d’une faible protection pour satisfaire les besoins socioéconomique et  environnementaux  et sous – investissement dans les infrastructures d’eaux, de la capacité opérationnelle limitée  des fournisseurs de services  de service d’eau et du faible recouvrement  des coûts des services  d’eau. De même, l’assainissement n’est pas bien développé. Le seul  réseau d’égouts se trouve dans la Capitale, Conakry et s’il existe quelques stations de traitement des eaux usées et des stations de pompage, elles ne sont pas pleinement opérationnelles. Les déchets solides non correctement, gérés par les faibles taux  d’assainissement améliorés et la faiblesse des services d’assainissement sur le site aggravent ces problèmes » a fait savoir.

Et d’ajouter,  le ministre Seydouba Soumah a martelé ceci : »  Dans les zones urbaines la société des eaux de Guinée (SEG)  est responsable des services d’approvisionnement en eau. Elle a été créée en tant qu’établissement public statutaire pour fournir des services   d’approvisionnement en eau potable à 34 villes dont Conakry. Le récent contrat de performance pour 2021-2023 qui a été signé entre l’Etat et la SEG fixe des objectifs de  performance pour le service public et clarifie les rôles et les responsabilités. En ce qui concerne le secteur de l’eau en milieu rural, le service national des points (SNAPE) joue le rôle de chef de fil. La répartition territoriale  des responsabilités entre le service de l’eau en milieu urbain, la société des eaux de Guinée (SEG) et le SNAPE est fixée par décret ».

Le ministre du Budget, Lanciné Condé a dans son message rappelé  ceci : » De nos jours plus d’un milliard de la population vie dans une situation d’extrême écurie d’eau dont les conséquences sont à la fois économiques, écologiques et stratégiques.

Les pouvoirs publics doivent apporter les politiques stratégiques appropriées et mobiliser les ressources nécessaires pour permettre la mise en œuvre leur permettant de couvrir les besoins des populations en eau et réussir l’assainissement en milieu rural et en milieu urbain. Cependant le secteur de l’eau et de l’assainissement n’a pas vraiment bénéficié ces derniers temps. Donc, nous engageons aujourd’hui, à faire en sorte que le financement de la part du gouvernement soit fait ».

Pour Aboubacar Camara, directeur général de la SEG, il faut saluer les  partenaires techniques et financiers pour leur investissement dans ce secteur. Donner de l’eau à la population reste aujourd’hui, fondamentale, c’est pourquoi, la société des eaux de Guinée SEG s’est mise dans cette logique. Aujourd’hui,  il faudrait qu’aussi les clients payent les factures c’est ce qui va nous permettre de produire  plus de quantité d’eau. Quand nous sommes venus à la SEG, il y avait de stratégie et  la SEG se repose sur (5) axes stratégiques qui sont entre autres : réduire les pertes physiques et commerciales; développer les ventes ; innover techniquement, commercialement et socialement ; gérer les risques ; améliorer la satisfaction et l’expérience client ».

Nous ne vendons pas l’eau, c’est le service qu’on vend. Donc il faudrait que les gens sachent qu’aujourd’hui cette crise traverse une crise, mais cela ne veut pas dire que la SEG ne travaille pas pour résoudre cette crise en vue de permettre aux paisibles populations d’avoir de l’eau.  L’eau que la SEG produit aujourd’hui est de pure qualité.

Par rapport aux pertes au niveau de la SEG, le DG a fait savoir que : »les responsabilités sont partagées au niveau de la SEG, mais aussi  des services étatiques  qui ne prennent pas leur responsabilité.  Aujourd’hui il faut comprendre qu’ il y’a plus de  30 milles clients sont impactés. Donc la SEG est en train de travailler au jour d’aujourd’hui pour résoudre ce problème ».

Président la cérémonie d’ouverture du forum, le premier ministre chef du gouvernement représentant le président de la transition le colonel Mamadi Doumbouya a mis l’occasion à profit pour dire,  l’organisation de ce forum est une opportunité pour la Guinée pour faire face aux défis de la mondialisation surtout en ce qui concerne l’eau et l’assainissement.  » Qualifié comme château d’eau de l’Afrique de l’ouest en raison de l’abondance de ces ressources hydrauliques en eau et de sources des grands fleuves sous- régionaux.

Selon le chef du gouvernement, la République de Guinée peine à tirer pleinement profit de ce grand potentiel. Notre pays enregistre depuis toujours les déficits récurrents  qu’il faut  très rapidement soigner. La faiblesse des investissements publics dans ce secteur amène les populations à faire des forages de manière incontrôlée qui constitue aujourd’hui, une véritable menace environnementale et géologique. Donc, nous allons faire en sorte que la mobilisation des ressources financières soit effective pour que ce secteur progresse de l’avant en vue de permettre aux populations de bénéficier l’eau. Le coût  des investissements nécessaires   pour le pays s’élève à 2,7 milliards de dollars et remercie la Banque mondiale pour son investissement d’une somme de 200 millions de dollars ».

Aboubacar ll Sylla

626007479