Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a appelé les populations du Grand Conakry (Dubréka, Coyah et dans les six communes de capitale à manifester le, jeudi 16 février 2023, pour exiger de la junte du CNRD l’organisation d’un dialogue pour un retour rapide à un l’ordre constitutionnel et la libération des acteurs sociopolitiques, l’arrêt de la manipulation de la justice, entre autres. Au terme de cette journée très difficile le long de la route le Prince, le bilan humain est particulièrement lourd. Deux cas de morts et plusieurs blessés ont été notifiés.

Face à cette situation, le directeur général du journal hebdomadaire Horoya Ibrahima Koné appelle les jeunes à plus responsabilité pour le maintien de la paix pour le développement du pays.

Dans son intervention, le directeur général Ibrahima Koné estime, que le moment n’est pas favorable pour une quelconque manifestation. « Le moment n’est pas opportun pour continuer à manifester contre ce régime, parce que c’est un gouvernement de la transition. Mais aussi depuis le 05 septembre 2021 jusqu’à nos jours, beaucoup de choses sont en train d’être fait pour permettre à notre pays d’aller de l’avant, que ça soit en terme de réalisation des infrastructures en général en particulier le bitumage de nos différents travaux qui voit du jour au lendemain au niveau de la ville de Conakry ainsi qu’à l’intérieur du pays », a-t-il dit.

Et d’ajouter : « il y’a aussi le cadre de dialogue qui nous a permis de regrouper la participation de plusieurs parties politiques et malgré l’absence des autres, cela n’a pas du tout empêché a ce que le dialogue continue. Toutes ces actions posées par le CNRD c’est de permettre aux guinéens de conjuguer le même verbe. Donc qu’on accepte de donner une chance à cette transition pas pour quelqu’un, mais plutôt celui de la Guinée et pour qu’on ne revienne plus à une autre transition dans notre pays », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, il interpelle la jeunesse guinéenne a une prise de conscience pour l’incarnation de la paix et de la quiétude sociale. « Aujourd’hui force est de reconnaître que la Guinée a été le pionnier de l’indépendance de plusieurs pays africains de par sa capacité à non seulement réunir les citoyens autour d’un même idéal qui est la paix et la stabilité, mais également par son hospitalité à tendre la main à tous ceux qui veulent contribuer au développement du pays. Les Guinéens doivent tout faire pour que cette étiquette demeure dans la mesure où les manifestations ne rapportent rien à un pays sinon que du retard. Donc Pour reconstruire ces casses enregistrées au cours de cette journée de manifestation va coûter des millions et des millions à l’État. Acceptons de faire régner la paix en Guinée parce que brûler ce pays, ça ne va rien donner. Donc il faut que nous prenions conscience de notre façon de faire afin que nous continuions de garder cette incarnation qui est la paix ».

Pour terminer, il dira ceci : « Aujourd’hui, il faudrait que chacun s’associe pour mener une campagne de sensibilisation auprès de tout le monde et que ça soit au niveau des acteurs politiques, les sociétés civiles, les citoyens que tout le monde s’implique de manière positive et ça y’va dans l’intérêt de la Guinée. Donc aujourd’hui les jeunes de ce pays doivent éviter de se faire manipuler à cause d’un montant qui ne peut absolument rien apporter à leur avenir ou de s’accrocher à d’autres pratiques qui vont à l’encontre de la paix et la quiétude en Guinée. Mais, ils doivent plutôt se donner la peine de se former pour répondre aux exigences des entreprises privées ou de l’administration publique afin d’avoir un emploi décent devant leur permettre d’assurer leur avenir » a-t-il conclu.

Aboubacar 2 Sylla