L’Union africaine et la Cedeao ont décidé de maintenir les sanctions contre la Guinée, le Mali et le Burkina Faso qui avaient demandé leur réintégration. Jamais la diplomatie de ces trois pays dirigées par les militaires ne s’est sentie aussi mal à l’aise comme cette fois à Addis-Abeba, capitale de la République fédérale démocratique d’Ethiopie.

Après donc la Cedeao qui a maintenu ses sanctions et imposé des « interdictions de voyager » aux membres du gouvernement et aux hauts cadres des trois pays, l’UA aussi a déclaré « tolérance zéro » pour les changements de pouvoir non-démocratiques sur le continent.

« L’assemblée a réaffirmé sa tolérance zéro face aux changements de gouvernement anticonstitutionnels. L’Union africaine maintient qu’elle ne tolère, en aucun cas, les méthodes non-démocratiques pour accéder au pouvoir politique.», dit l’ambassadeur Bankole Adeoye, le commissaire paix et sécurité de l’Union africaine, cité par RFI. Ajoutant que « le département paix et sécurité de la commission est disponible pour mobiliser davantage de ressources humaines, techniques ou financières pour aider ces pays à faire face au fléau du terrorisme par le biais de la réforme de leur secteur de la sécurité. Je voudrais vraiment vous assurer que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour aider ces États membres à revenir dans la famille, s’ils travaillent de leur côté à restaurer l’ordre constitutionnel. »

Selon RFI, en clôture du sommet de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA, a également invité à réfléchir à l’opportunité de privilégier « les sanctions individuelles » ciblées pour dissuader ceux qui veulent procéder à des changements non constitutionnels pour éviter « que des sanctions générales puissent toucher aux intérêts des populations ».

SRK