La mise en place d’organisations de jeunes est une initiative louable pour encourager les jeunes à travailler ensemble pour servir leur communauté. Cependant, certaines de ces organisations sont créées pour des motifs égoïstes et utilisées par des jeunes qui cherchent à en tirer profit, au détriment des intérêts de la communauté.

En Guinée, il existe plusieurs exemples d’organisations de jeunes qui ont eu un impact positif sur la société, en mobilisant les jeunes pour des causes nobles, telles que la lutte contre l’analphabétisme, l’amélioration de l’accès à l’eau potable ; l’accès à l’information et la promotion de la paix et de la réconciliation. Toutefois, il y a également des cas d’organisations de jeunes qui ont été créées pour des motifs égoïstes, avec des jeunes qui cherchent à s’enrichir ou à accéder à des positions de pouvoir. Ces jeunes abusent souvent de leur position dans ces organisations pour obtenir des avantages personnels, des pratiques qui sont préjudiciables à la crédibilité des organisations de jeunes en Guinée et à leur capacité à servir les intérêts de la communauté.

Pour lutter contre ces pratiques, il est crucial de sensibiliser les jeunes aux conséquences négatives de l’égoïsme au sein des organisations de jeunes. Les jeunes doivent comprendre que le succès d’une organisation repose sur sa capacité à servir les intérêts de la communauté plutôt que sur les avantages personnels qu’elle peut offrir.

Il est également important de mettre en place des mécanismes de contrôle et de surveillance réglementés par l’État pour garantir la transparence et l’intégrité des activités des organisations en Guinée. La participation active de la communauté doit être encouragée pour s’assurer que les activités des organisations répondent aux besoins réels de la communauté.

Pour renforcer ces mesures, l’État guinéen peut adopter les mesures suivantes :
Renforcer les mécanismes de contrôle et de surveillance : L’État peut mettre en place des mécanismes de contrôle et de surveillance pour les organisations de jeunes, afin de garantir leur transparence et leur responsabilité. Cela peut inclure la création d’une autorité régulatrice indépendante chargée de surveiller et d’évaluer les activités des organisations de jeunes en Guinée.
Sensibiliser les jeunes : L’État peut travailler en collaboration avec les organisations de jeunes pour sensibiliser les jeunes aux conséquences négatives de l’égoïsme et de la corruption au sein de leurs organisations. Les programmes de formation et de sensibilisation peuvent inclure des sujets tels que l’éthique et la responsabilité dans la gestion des organisations, ainsi que les conséquences négatives de la corruption sur le développement économique et social.
Encourager la participation active de la communauté : L’État peut encourager la participation active de la communauté dans la gestion et la surveillance des organisations de jeunes en Guinée. Cela peut inclure la création de mécanismes participatifs tels que des assemblées générales ou des comités de surveillance communautaires.

Promouvoir des valeurs positives : L’État peut promouvoir des valeurs positives telles que l’altruisme, la solidarité et l’engagement communautaire dans la société en général, afin de favoriser un environnement dans lequel les organisations de jeunes sont plus susceptibles de se concentrer sur l’intérêt communautaire plutôt que sur les intérêts individuels.

En adoptant ces mesures, l’État guinéen peut contribuer à lutter contre le manque d’altruisme dans les organisations de jeunes en Guinée, et à encourager des pratiques plus positives et responsables pour le développement économique et social des communautés.

En conclusion, les organisations de jeunes en Guinée sont une initiative louable qui peut contribuer au développement de la communauté. Cependant, pour garantir leur efficacité, il est important de promouvoir l’altruisme au sein de ces organisations et de mettre en place des mécanismes de contrôle pour garantir la transparence et l’intégrité des activités de l’organisation. Les jeunes doivent comprendre que leur engagement dans ces organisations doit être motivé par leur désir de servir la communauté et non par des intérêts égoïstes.

Abdoul Karim Diallo
Journalise & spécialiste en communication pour le développement (C4D)
Email : malidamloura@gmail.com