La semaine dernière, dans notre pays, a été particulièrement riche en événements. De quoi alimenter, bien entendu l’actualité nationale. Il y en a deux qui ont particulièrement attiré notre attention. D’abord, celui relatif à la participation du Président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, à la 78ème Assemblée générale des Nations Unies. Il y a ensuite eu ces manifestations visiblement coordonnées et fortement médiatisées des enseignants contractuels dans plusieurs villes de l’intérieur du pays.

S’agissant du premier, nous disons qu’en dehors des conjectures politiques du moment, en se rendant au rendez-vous de New-York, il est certain que c’est une véritable opportunité, pourquoi pas une aubaine, qui s’est offerte au Président de la Transition guinéenne. Seul à être présent à ce rendez-vous très important parmi ses homologues de la sous-région ouest-africaine ayant dernièrement accédé au pouvoir à la suite d’un coup d’Etat militaire, le patron de la Transition guinéenne avait sans doute là l’occasion d’avoir accès aux plus grandes sommités de la planète.

Et en ayant eu l’occasion de prendre la parole à la Tribune des Nations Unies, au-delà des dividendes politiques et diplomatiques qu’il va tirer de l’aura qui y sied, Mamadi Doumbouya pourrait escompter pour son pays de nombreuses opportunités. Aussi bien en termes d’appuis ou investissements financiers que d’approfondissements des relations sur le plan bilatéral. Le tout étant, évidemment, de savoir s’y prendre pour la suite. Surtout dans un climat pas aussi serein qu’il était peut-être en droit de s’attendre de la part de ses opposants, ou tout au moins ceux paraissant dorénavant comme tels.

Naturellement, les défis qui attendent ou qui tenaillement en ce moment notre Transition sont énormes. Parmi eux, le devoir sacré et impérieux de devoir tout mettre en œuvre pour un retour souhaité à l’ordre constitutionnel. Ne nous y trompons pas. Quand le président de la Première Puissance mondiale, en l’occurrence Joe Biden, a choisi de pointer du doigt à la tribune des Nations Unies les nombreux coups d’Etat survenus ces derniers temps sur le vieux continent, il n’a surtout pas manqué d’indiquer clairement combien de fois la démocratie comptait aux yeux de son pays. Facile d’en déduire que sur l’échiquier international diplomatique, il faudrait montrer patte blanche à ce sujet.

Le Président Mamadi Doumbouya, conséquemment devait donner suffisamment de gage de bonne foi et de détermination pour espérer figurer, à la suite de cet important rendez-vous planétaire, sur la liste des pays démocratiquement fréquentables. Au su de son discours prononcé à la tribune des Nations Unies, difficile de dire si oui ou non il est disposé à emprunter le bon chemin.

Pour ce qu’il est du second événement ayant, à nos yeux focalisé l’actualité et qui est en rapport avec ce que nous qualifierons d’emblée de revendication légitime des enseignants contractuels guinéens, il y a lieu que les plus hautes autorités du pays s’impliquent à trouver une solution idoine et définitive.

S’il est vrai que dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, la problématique est assez sensible, il y a lieu de rappeler que c’est l’administration guinéenne elle-même qui peine depuis de nombreuses années à renouveler ses ressources humaines. L’une des conséquences immédiates étant qu’un peu partout, presque dans tous les secteurs étatiques existent des contractuels ‘’éternisés’’ qui abattent le plus souvent le plus gros du travail. Etant donné que la plupart du temps, c’est pat nécessité qu’ils existent à différents endroits, pourquoi ne pas sérieusement plancher sur leurs cas respectifs, tout en évitant de tomber dans le dilatoire !

En ce qui nous concerne, nous croyons profondément comme beaucoup que sans une bonne éducation, il ne saurait avoir un avenir meilleur pour le pays. Pourtant, il crève les yeux depuis longtemps l’insuffisance criarde de personnel enseignant surtout dans le pays profond. S’il y a cependant lieu de recruter, tous doivent comprendre que cela ne saurait être fait sans un véritable esprit de discernement. Il y en a certainement des enseignants parmi les contractuels aptes à enseigner, mais il y en a certainement d’autres aussi qui doivent d’abord être formés avant de songer à léguer le savoir.

La rédaction