Au cours des dix dernières années,  en Afrique comme certains pays de l’Europe et l’amérique, les jeunes d’une quarantaine ou trentaine d’années arrivent à être president dans leurs pays. Dans la sous région en Afrique de l’ouest nous constatons cette flambée de la prise du pouvoir par les jeunes soit par un coup d’état ou par les élections. Si certains doutent de l’inexpérience de ces jeunes à gérer un pays, d’autres sont plutôt optimistes sur l’engagement et la responsabilité des jeunes face à la destinée du pays.  Pour en savoir plus, notre rédaction a accordée une interview à un jeune Educateur et Activiste pour la Paix et la Démocratie en Guinée. Lors de cette interview, il estime que cette floraison n’est pas une nouveauté en Afrique ni ailleurs, c’est une constante historique. Lisez !!!

Www.oeildupeuple.info: Bonsoir Mr, présentez vous à nos lecteurs ?

– Bonsoir, je me nomme Mamadou Pathé Dieng, Fondateur Université Ahmadou Dieng, Educateur et Activiste pour la Paix et la Démocratie.

Www.oeildupeuple.info: Pouvez-vous nous en dire plus sur cette notion des jeunes à la présidence ?

Mamadou Pathé Dieng: Effectivement, l’idée d’avoir des présidents relativement jeunes à la tête des nations n’est pas un phénomène nouveau. Une analyse comparative des âges au moment de la prise de pouvoir des présidents à travers le monde, en particulier en Afrique, révèle que la jeunesse à la présidence n’est pas une nouveauté mais plutôt une constante historique.

Pouvez-vous donner quelques exemples concrets de jeunes présidents en Afrique qui ont marqué cette histoire ?

Bien sûr. Thomas Sankara du Burkina Faso est un exemple emblématique. Il est devenu président à seulement 33 ans en 1983, symbolisant ainsi le leadership jeune et progressiste sur le continent. De même, Joseph Kabila de la République Démocratique du Congo est devenu président à l’âge de 29 ans en 2001, illustrant la montée en puissance des jeunes leaders en politique africaine. Sans oublier Sekou Touré à 36 ans. Et plusieurs autres qui ont accédé au pouvoir dans la trentaine.

Intéressant, cette tendance se retrouve-t-elle également en dehors de l’Afrique ?

Oui, absolument. En Europe, par exemple, Sebastian Kurz est devenu chancelier de l’Autriche à l’âge de 31 ans en 2017, marquant ainsi une nouvelle ère de leadership dans la région. De même, Juan Guaidó au Venezuela a joué un rôle majeur en tant que président par intérim à l’âge de 35 ans en 2019, montrant que la jeunesse à la présidence n’est pas limitée à un seul continent. Également Emmanuel Macron qui prend les règnes de la France à l’âge de 39 ans.

Selon vous, quelle est l’importance de comprendre cette dynamique historique pour les jeunes générations ?

Comprendre que la jeunesse à la présidence n’est pas une tendance récente mais plutôt une réalité durable qui remet en question l’idée selon laquelle l’âge serait un obstacle insurmontable à la prise de responsabilités politiques importantes. Cependant, cela soulève également des questions sur la nécessité d’une préparation adéquate, d’une expérience solide et d’une capacité de leadership dès un jeune âge.

Quel message souhaiteriez-vous transmettre aux jeunes générations?

Je souhaite que les jeunes générations soient conscientes des défis et des responsabilités inhérents à de telles positions tout en étant inspirées par l’histoire mondiale des jeunes présidents. Cela devrait les encourager à s’engager politiquement et à poursuivre leurs aspirations avec détermination et préparation.

Propos recueillis par
Bolokada Sano

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