Le thème du « Développement du capital humain » était au centre d’une rencontre d’échange entre anciens ministres et citoyens de tous bords. Cette rencontre a eu lieu le samedi 4 mai 2024 à Conakry.

Présente à cette rencontre d’échanges, l’ancienne ministre Madame Makalé Camara s’est dite très satisfaite de prendre part à cette cérémonie. Pour elle, il est essentiel que nous soyons unis pour faire avancer ce pays ; sinon, nous ne pourrons pas progresser. Il est nécessaire de valoriser les jeunes dans leur ensemble et de veiller à ce que nos universités soient capables de former des étudiants de très haut niveau. Avant de s’ouvrir au monde, il est primordial de valoriser ce que nous avons, à savoir le vivre ensemble.

En ajout, elle insiste sur la nécessité de promouvoir la productivité culturelle et d’assurer la sécurité alimentaire dans les meilleures conditions. L’éducation doit être la clé de voûte de la politique de développement pour faire avancer ce pays, c’est-à-dire la formation pour tous.

Hadja Aïcha Bah, ancienne ministre de l’Éducation, a également abordé le sujet en soulignant que pour avoir un capital humain de qualité, il est impératif de passer par l’éducation. Cela permet également de faire progresser l’économie, représentant ainsi 2 % de celle-ci. Elle souligne également la nécessité de mettre fin aux violences faites aux filles, car cela compromet leur sérieux dans leurs études. Elle insiste sur l’importance d’une bonne gouvernance pour bien gérer nos ressources.

Ibrahima Kalil Kaba, ancien ministre et directeur du cabinet à la présidence, a félicité les initiateurs de cette rencontre avant de souligner que le capital humain souffre d’une incohérence politique dans nos affaires. Il souligne qu’aujourd’hui, chacun agit de manière dispersée, ce qui empêche notre pays de disposer du capital humain nécessaire pour se comparer aux autres pays de la sous-région et d’ailleurs.

Quant à l’initiateur de ce projet, Thierno Amadou Diallo, ancien ministre de la coopération internationale, il estime que la refondation doit se faire dans les actes, pas seulement dans les paroles. Il affirme que la Guinée regorge de compétences qui pourraient contribuer au développement du pays, mais cela nécessite un renforcement de l’éducation des jeunes dans nos écoles.

Pour les pistes de solutions, les anciens ministres présents à cette rencontre ont proposé diverses solutions, notamment la cohésion sociale comme première clé pour ouvrir ce pays. Ils ont souligné l’importance de l’autocritique, de l’encouragement à l’éducation civique, de l’investissement dans la formation des jeunes, ainsi que de la valorisation de nos langues nationales dans nos écoles pour préserver notre culture. L’autonomisation des jeunes doit être au centre des débats à travers différentes formations, tout en impliquant chacun pour la réussite de notre pays. Enfin, ils ont recommandé la segmentation des débats lors de nos rencontres en encourageant de bonnes politiques pour résoudre le chômage en Guinée.

Aboubacar II Sylla 

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