Rien n’y a fait. En dépit des nouvelles orientations  insufflées au pays depuis le 05 septembre 2021, le Comité national de redressement pour le développement (CNRD) a sacrément de mal à parvenir à l’union sacrée des guinéens…

Au point que plus d’un an après, la Guinée n’a encore pas réussi à dissiper ses doutes, ses craintes et ses peurs par rapport à sa gouvernance. Certes, le Colonel Mamadi Doumbouya, à sa prise du pouvoir le 05 septembre 2021, a promis de réconcilier les guinéens, surtout d’éviter de tomber dans certains travers du passé. Nous n’y sommes forcément pas encore, parce qu’il y a manifestement des signes qui ne trompent pas.

Une vague impression de déjà vu, de déjà vécu se dégage hélas au fil des manifestations du ‘’FNDC dissous’’. Elle devient plus vivace, lorsqu’on se livre à l’exercice du bilan.

Ce bilan a beau être poursuivi de façon provisoire ou même partielle, il reste qu’il va falloir s’y plier progressivement. Si tout au moins, le CNRD veut réellement se donner le meilleur moyen de jauger de la qualité, de la pertinence des actes qu’il a posés depuis son avènement le 05 septembre au pouvoir.  Exercice périlleux et point facile du tout, il faudrait peut-être en convenir à priori. C’est pourquoi, il sied le plus souvent lorsqu’un pays est confronté à un processus de Transition, de plus tabler sur ce qui pourrait être l’essentiel. Et cet essentiel, c’est souvent ce qui a trait au retour à l’ordre constitutionnel. Si préalables, il en coûte d’exister, ils devraient logiquement s’inscrire à la fois dans son déroulement et son achèvement.

Le CNRD et son président, le Colonel Mamadi Doumbouya,  ne s’y sont certainement pas trompés du tout en voulant ce qu’il y a de mieux pour la Guinée et les Guinéens, la démocratie avec toutes ses vertus cardinales. Seulement, ont-ils réellement de chance véritable d’y parvenir sans leur adhésion, leur accompagnement, leur ferme engagement ?

Une certitude, presque absolue. C’est dans l’union et non la désunion qu’on peut facilement venir à bout des obstacles.

La dernière décennie n’a guère été de tout repos pour la Guinée. A l’avènement pourtant du régime Alpha Condé, l’on ne s’est pas gêné du tout à flatter le processus démocratique guinéen. Sorti des sentiers battus, ont écrit ou dit certains avec la tenue d’élections présidentielles « ouvertes, libres et crédibles ». Pour autant, les crises aussi bien politiques que sociales se sont succédé toutes les années qui ont suivi. Du reste, jusqu’à la prise du pouvoir du 05 septembre 2021.

Une prise de pouvoir qui annonçait bel et bien un profond changement de cap. Sauf qu’après l’euphorie des premiers moments, c’est comme par enchantement la résurgence de vieux démons du passé.

Dans un contexte planétaire point du tout aisé, il y a évidemment des préalables à toute ambition légitime. Vouloir œuvrer avec certains guinéens, et laisser sur le quai d’autres, n’est-ce pas une façon comme une autre de consacrer la division ?

Nous disons qu’en dépit des incompréhensions, divisions actuelles, il n’est pas encore trop tard pour bien faire. Pour cela, les vertus du dialogue pourraient s’avérer d’une aide assez précieuse. Il n’y a vraiment pas d’autres choix si l’on veut parvenir à des solutions durables. Maintenant, que le dialogue soit rendu possible par une intervention de la CEDEAO, organisation sous régionale ouest-africaine, ou en interne sans aucune immixtion dite étrangère, l’essentiel pour nous serait vraiment de s’accorder pour y parvenir. Le salut de la Guinée, notre cher pays, en dépend sans doute.

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