Pour garantir l’œuvre des artistes guinéens le  Bureau Guinéen du  Droit d’Auteurs (BGDA) en partenariat avec le centre judiciaire ont organisé ce jeudi 06 juillet 2023 à Conakry un atelier de formation en propriété littéraire et artistique des magistrats et auxilliaires  de justice sur la vulgarisation de la loi de 0028.

La formation a regroupé 40 magistrats et 07 avocats, les cadres du BGDA, le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat  et son homologue de la justice garde des Sceaux  et des Droits de l’homme  Alphonse Charles Wright.

Dans son intervention, le directeur général du BGDA a tout d’abord expliqué les motifs de cette formation.  » l’appropriation de la  législation sur le droit d’auteur  pour le règlement  des compations devant les tribunaux  et tout ceci  c’est pour  améliorer les conditions de vie des artistes vue la précarité dans laquelle ils vivent c’est pourquoi, la présente formation », a-t-il expliqué.

Présidant le lancement officiel de cet atelier, le ministre de la culture, du Tourisme et de l’artisanat Alpha Soumah se dit satisfait pour la présence des magistrats et avocats  à cet atelier de renforcement des capacités.
Il a ensuite rappeler qu’en 2019 suites aux recommandations de l’UNESCO, le président d’alors a entrepris  de créer un décret  au profit de la protection  des sous- culturels et artistiques  en  République de Guinée et ce décret ne pouvait être  appliquée sans un  deuxième décret d’application.

 » Donc de 2019 jusqu’ en 2005,  ce dossier est resté dans les tirroirs  du BGDA sous le leadership du ministère de culture du Tourisme et de l’artisanat et quand nous sommes venus, nous nous sommes donné pour  tâches travailler sur les textes d’applications, mais aussi faire les décrets y compris les arrêtés  conjoints avec le ministère des  Finances et le Budget. Ce travail nous a pris au moins 04 mois  pour élaborer ces textes, ce décret d’application et les différents décrets portant aux questions non seulement aux œuvres littéraires artistiques, mais aussi les arrêtés concernant l’importation et l’exportations  des œuvres y compris la copie privée des voix voisines. C’est pourquoi, après la rédaction de ces arrêtés, nous avons signé un protocole d’accord  avec la Douane pour organiser l’entrée et la sortie  de ce matériel qui consiste  à vérifier la musique de manière abusive », a laissé entendre Alpha Soumah.

Pour marteler ces propos,  le ministre a dit ceci : »Aujourd’hui, nous avons besoin vraiment de l’assistance   des magistrats ainsi que des avocats pour pouvoir résoudre le problème qui existe entre les producteurs et les consommateurs, mais en le faisant, il faudrait qu’on se base  sur les textes et aujourd’hui, on ne peut pas exercer son art,  si on n’a pas une loi qui le protège  et la seule personne qui garantisse cette loi là  c’est les magistrats, ainsi que les avocats » .

De son côté, le ministre de la Justice Garde des Sceaux, Alphonse Charles Wright à  quant lui  rappelé que le ministère dont il dirige est un département transversal  eu egard du fait que nous occupons des questions de justice, mais aussi nous occupons  des questions relatives aux droits humains.  » Chaque être humain, a le droit à la protection de ces œuvres. Il a  également droit d’entirer le profit de  son art. Donc, nous sommes les parties prenantes  dans ce processus. Les magistrats ainsi que les avocats doivent porter un regard sur la législation en matière de protection de notre œuvre d’art en République de Guinée ».

Pour terminer, il a fait savoir aujourd’hui, il faut que les artistes guinéens soient protégés  et pour ce faire, il faut forcément passer par l’encadrement juridique, mais il faudrait qu’ eux aussi comprennent  le mécanisme par lequel ils doivent passer pour que leurs œuvres là soient protégées de manière positive.

Aboubacar ll Sylla

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