Delphine Pader était surveillante à la prison de Douai, dans le Nord.

Le 26 octobre 2018, 500 g d’explosifs avaient été retrouvés au sein de l’établissement pénitentiaire.

Un détenu avait accusé la gardienne de les avoir introduits afin de l’aider à s’évader.

Delphine Pader a toujours clamé son innocence.

Suite à ces accusations, une enquête avait été ouverte et la jeune femme, également conseillère municipale à Bourlon, avait été mise en examen en 2019 pour « association de malfaiteurs » et « détention en bande organisée de produit explosif ».

Elle avait été suspendue de toute fonction dans l’administration pénitentiaire.

Pour survivre, elle avait enchaîné les petits boulots, elle avait notamment été employée chez McDo. Delphine Pader avait fait plusieurs grèves de la faim. En vain

Delphine Pader a mis fin à ses jours le 31 juillet 2023, elle a laissé derrière elle un mari et un enfant de 19 ans. Une lettre a été retrouvée à proximité de son corps : « J’ai l’impression d’être considérée comme une criminelle, de ne plus exister », a-t-elle écrit.

Presque deux mois après son suicide, Delphine Pader a été innocentée. Le parquet a demandé un non-lieu, estimant que l’enquête n’a pas permis de mettre au jour des charges contre cette surveillante de prison.

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